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Qu'est-ce que la Laïcité et la loi de 1905 ?





La laïcité est principalement rattachée à la Loi de 1905. La loi de séparation des Églises et de l'État est votée le 9 décembre 1905, dans une France très conflictuelle.


D'un côté, les religieux souhaitent que l'Église catholique garde un maximum de prérogatives, de l'autre, les anticléricaux vont jusqu'à refuser toute religion. Le premier principe de la loi affirme la liberté religieuse, la liberté d'exercice du culte et la non-discrimination entre les religions. Le second pose le principe de la séparation des Églises et de l'État : "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte". Une exception sera maintenue, pour le territoire de l'Alsace-Lorraine.


La question, qui continue d'alimenter le débat, est la place de la religion dans l'espace public. D'autant plus que, depuis la promulgation de la Loi de 1905, une autre religion est venue s'inviter dans le débat, il s'agit de l'islam. La laïcité est un concept qui trouve sa source dans la révolution française. C'est une porte ouverte, à la construction d'une nouvelle tour de babel, dont il est question dans Genèse 11. Le principe qui se cache derrière, c'est la volonté, pour l'être humain de construire une société, sans Dieu, sans le Dieu Trinitaire (1).


À l'origine, la laïcité mène un combat contre le christianisme, principalement représenté par l'Église catholique. Un des buts de la Loi 1905 est d'exclure le fait religieux de la vie civile. Pourtant, Romains 13.1 affirme : "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu". Ce que confirme l'échange entre Pilate, le gouverneur romain et Jésus, le jour de la crucifixion.


  • Pilate lui dit : "Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ?"

  • Jésus répondit : "Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché".


Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher.

  • Mais les Juifs criaient : "Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César" Jean 19.10 à 12.


Ainsi, nous réalisons que les autorités politiques, le pouvoir politique sont institués par Dieu Lui-Même.


Séparation ou distinction des pouvoirs ?

Pour le père Michel Viot, il n'est nullement question de faire du christianisme, une religion d'État (2). Point de confusion entre la religion et l'État mais point de séparation non plus. Nous parlons, plutôt, d'une distinction entre les pouvoirs : politique et religieux. Une distinction, qui permet relation et communication. Aucun des deux pouvoirs, politique et religieux n'étant soumis à l'autre.


Nommé par Dieu, comment un roi croyant exerçait-t-il l'autorité ? (lire en complément notre Lettre de nouvelles du 4 juin)


Dans cette perspective, un roi croyant était le meilleur garant de cette distinction. Prenons l'histoire de David, roi d'Israël, dans le Premier Testament. Tout en étant un homme de foi, appelé "homme selon le cœur de Dieu", le roi David a su rester à sa place. Il a exercé en tant que roi ; à ses côtés il avait un prophète et un sacrificateur. En aucun cas, David ne s'est permis d'offrir des sacrifices ; ceux-ci étaient scrupuleusement réservés au sacrificateur. À aucun moment, il ne s'est substitué au sacrificateur d'Israël, ni même au prophète. Il y avait une répartition des pouvoirs. Dieu restant le Maître souverain du peuple et du pays d'Israël, Il avait, simplement délégué, son autorité à ses élus. De la même façon, Jésus, par ses paroles célèbres : "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu" Luc 20.25, montrait qu'Il assumait la royauté davidique mais refusait l'exercice politique.


Nous terminons cette lettre de nouvelles, qui aborde la complexité des questions relatives à l'autorité et au pouvoir, en évoquant la doctrine sociale de l'Église. Celle-ci est un facteur d'unité pour et entre les chrétiens. C'est le droit et même le devoir pour l'église et le chrétien d'intervenir dans la vie de la cité. Elle nous motive à l'action politique dans le sens noble du terme. C'est une doctrine destinée à guider la conduite de la personne. Elle s'appuie sur la dignité de la personne humaine, le bien commun, la solidarité, la subsidiarité (l'État aide et s'abstient). Et ceci, à partir du fondement biblique que tout être humain est créé à l'image de Dieu. De là, découle, que tout être humain a droit au plus grand respect pour sa vie : de sa conception dans le ventre maternel, jusqu'à sa mort (3).



Proclamons :

"Père, sur le fondement de la Royauté du Christ-Jésus, nous choisissons d'être des fils et des filles, qui aimons notre prochain !"





 

Notes :


(1) Rappelons qu'il n'y a pas de laïcité dans le ciel. Il n'y a pas un dieu pour les catholiques, un dieu pour les protestants, un dieu pour les musulmans, un dieu pour les bouddhistes … voire un dieu pour les athées.

Lire 1 Timothée 2.5


(2) Père Michel Viot : L'heure du Royaume de France est-elle venue ? Editions Via Romana, 2018, 324 pages.


(3) Ceci est fortement remis en question en 2024, par la constitutionnalisation de l'IVG et la volonté de nos gouvernants de légaliser l'euthanasie.

 
 
 

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