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Quels sont les héros et les héroïnes de la foi chrétienne dans l’histoire de notre pays ?





Dans des Lettres précédentes, nous avons évoqué les premiers héros et témoins de la foi en Christ sur notre sol de France. Comme par exemple, saint Martin de Tours, appelé « l’apôtre des Gaules ». Aujourd’hui nous poursuivons notre recherche historique avec, d’abord, un contemporain de Martin, une autre figure célèbre de la chrétienté, ayant marqué le IVème siècle : saint Hilaire de Poitiers (315 – 367).


Hilaire naît dans une famille riche. C’est un homme tourmenté par les questions existentielles de la vie et de la mort ; il a besoin de sens.  À l’âge de 30 ans, il se convertit en lisant la Parole que Dieu a adressée à Moïse sur le mont Sinaï : « Je suis Celui qui suis » Exode 3.14, ainsi que Jean 1.1 et 14 : « La Parole est Dieu […] et la Parole s’est faite chair ». À la suite de cela, Hilaire demande le baptême. En 353, il devient évêque de Poitiers, alors qu’il est marié. Il combat une doctrine christologique non-trinitaire appelé l’arianisme. Cette doctrine étant devenue majoritaire au sein de l’église, Hilaire est excommunié, et doit partir en exil en 356. Puis il revient à Poitiers en 360. Hilaire est surtout connu pour sa grande éloquence, ses hymnes et son combat en faveur de la saine doctrine, notamment au travers de l’écriture du « Traité sur la Trinité ».


Quelles ont été les relations entre Hilaire et Martin, ces deux grands personnages du IVème siècle ?


Hilaire fut le guide de saint Martin de Tours, qui par deux fois est venu le rejoindre à Poitiers. Martin, attiré par la science et la sainteté de son aîné, a été au bénéfice de ses enseignements. Pour autant ils ont eu une grande influence l’un sur l’autre.


Un siècle plus tard, une remarquable femme de foi, s’est levée : Geneviève (420 – 502). Elle est devenue sainte Geneviève, patronne de Paris. Très jeune, Geneviève découvre le Christ. Elle a 15 ans lorsqu’elle lui consacre sa vie et prononce ses vœux de virginité. En 451, Geneviève a 30 ans. Le chef des huns, Attila, qui a fait des ravages à Metz, Reims et Troyes, approche de Paris. Apeurés, les hommes sont prêts à quitter la ville. Mais Geneviève annonce que Paris sera sauvée par la prière. Et Paris est sauvé. Elle renouvellera cette même exhortation plus tard, lorsque Childéric voudra s’emparer de la ville. Et à nouveau Paris est sauvé. Par la suite, elle établit des relations avec Clovis, devenu roi des Francs en 482. Ainsi qu’avec Clotilde, une princesse chrétienne devenue l’épouse de Clovis en 492. Les deux femmes deviennent amies et s’unissent dans la prière jusqu’à ce que le rude Clovis se convertisse.


Femme de prière, de jeûne et d’action, Geneviève est connue et reconnue pour son courage, conséquence de sa confiance en Dieu. Un Dieu, qui lui a plusieurs fois, répondu par des interventions miraculeuses. Elle a joué, en son temps, un rôle politique, en tant que femme engagée dans la vie de sa cité : Paris. À sa mort, son corps est inhumé dans la capitale, au sommet d’une colline, désormais appelée : la « colline sainte Geneviève ».



Proclamons : « Merci Père, pour Hilaire, Geneviève, Clotilde, Clovis et tous ceux qui en ce temps-là, ont accompli Ton bienveillant Dessein dans notre pays ! »






Lectures qui ont inspiré cette Lettre :

- Philippe Joret, auteur et éditeur, Francement, 2000, 422 pages.

- Jean-Joseph Julaud, l’Histoire de France pour les nuls, Editions First, 2004, 705 pages.

- Chanoine Bataille et Chanoine Vaucelle, Saint Martin de Tours, Editions du Paraclet, 2011, 205 pages.

 
 
 

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