Qui était saint Martin de Tours ?

Nous avons déjà parlé de certains héros et héroïnes, témoins de la foi en Christ-Jésus, dont l'héritage spirituel est parvenu jusqu'à nous. Ces hommes et ces femmes, constituent le Fil Rouge de notre Histoire. Un Fil : Rouge comme la couleur du Sang de Jésus. À la suite des premiers chrétiens en Gaule, voyons, aujourd'hui, qui était saint Martin de Tours ?

Cet homme a vécu au IVème siècle, le siècle de l'empereur Constantin. Nous situons sa naissance en 316 - 317 en Pannonie, la Hongrie actuelle. Il a reçu le surnom "d'apôtre des Gaules" (1).

• Sa conversion : "le manteau". À 19 ans, il devient soldat dans l'armée de l'empereur Constantin. Un jour d'hiver 338-339, alors qu'il se trouve près d'Amiens, avec sa garnison, "il rencontre, aux portes de la ville, un pauvre à moitié nu, grelottant sous la bise glacée. Il n'hésite pas ; d'un coup de son épée, il coupe son manteau en deux morceaux, en donne un au pauvre et s'enveloppe dans ce qui lui reste […] La nuit qui suit, le Christ lui apparaît, entouré de ses anges, vêtu de la moitié du manteau donné au pauvre" (2). Cette rencontre va transformer sa vie. À partir de là, Martin quitte l'armée et s'engage à suivre le Christ.

• Son ministère : Après plusieurs voyages, Martin, ordonné prêtre, vient s'installer à Tours. En juillet 371, il devient évêque. À cette époque, il fonde à Marmoutier, le premier monastère des Gaules. La règle qu'il met en place, servira plus tard de modèle à saint Benoît : simplicité, pauvreté, humilité … C'est un homme de prière et de méditation qui recherche la solitude et le face à face avec Dieu. Mais, il est aussi un homme d'action qui exerce un ministère apostolique accompagné de miracles et de délivrances. Les historiens rapportent de nombreuses guérisons et même des résurrections au travers de son ministère. C'est, également, un évangéliste, qui n'hésite pas à parcourir les campagnes pour apporter l'Evangiles de Jésus-Christ. Martin est zélé et courageux, fruits d'une foi en Dieu inébranlable.
  

• Anecdote : Parmi les nombreuses anecdotes racontées, en voici une : Martin se rend, souvent, dans les campagnes, où le paganisme règne. Il risque régulièrement sa vie, en prêchant le Christ, détruisant les temples des idoles, coupant les arbres sacrées … Un jour, les habitants d'un village lui lance un défi : "Tu veux couper cet arbre sacré ? Eh bien, nous le couperons, nous-mêmes, si toi tu acceptes de te mettre dessous". Martin relève le défi ; il est attaché du côté où l'arbre penche. Les haches se mettent en action, l'arbre commence à craquer et à chanceler. À ce moment-là, Martin trace dans l'air un grand signe de croix et l'arbre, oh miracle tombe de l'autre côté.
  

• Son départ : travailleur infatigable, Martin rejoint, l'âme en paix, la patrie céleste en 397. Il a plus de 80 ans. D'une certaine façon, sa spiritualité et son influence dominent toute l'histoire de notre pays. Incontestablement, il est un des grands témoins de la foi en Christ (3).

Il y a quelques années, nous avons eu le privilège de visiter la basilique saint Martin à Tours et de descendre dans la crypte, où reposent les restes de l'apôtre. Le temps de prière et de méditation, que nous avons eu à cet endroit-là, demeure un souvenir fort et émouvant. Gloire à Dieu !

Proclamons :

"Merci Seigneur, pour ces courageux témoins du passé, qui ont apporté Ta Parole dans notre pays. Puissions-nous nous en inspirer !"

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Notes :

(1) Au IV ème siècle, l'empereur Constantin a permis l'arrêt des persécutions contre les chrétiens. Son successeur, Théodose 1er, déclara le christianisme : religion officielle et obligatoire de l'empire romain (Edit de Thessalonique du 28 février 380)

(2) Chanoine Bataille et Chanoine Vaucelle, Saint Martin de Tours, Editions du Paraclet, 2011, p 16.

(3) "D'abord soldat, puis moine et évêque, comme une icône, il montre la valeur irremplaçable du témoignage individuel de la charité" (citation du pape Benoît XVI)