Prise de conscience du changement

Dans la continuité de l’édito précédent, dans lequel nous avons parcouru les facteurs qui ont impacté la France depuis le 18ème siècle, nous pourrions poser comme constat, le passage rapide :

- d’un changement d’époque : « c’était mieux avant, avec les 30 glorieuses… »,

- à un changement de civilisation correspondant à la peur de perdre l’héritage judéo-chrétien de la France et de l’Europe,

- à une transformation de l’humanité avec la perte de nos repaires créationnels au nom d’un soi-disant « progressisme ». Ceci entraîne une certaine « décadence » pour l’Homme, le couple, la famille créés et aimés de toute éternité par un Père Bon et Aimant.

Ne nous y trompons pas : la perte de nos repaires créationnels trouve sa source dans la tentative diabolique originelle de satan qui, en Genèse 3.4 et 5 dit à l’homme : « … vous ne mourez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal ».

Nous posons, donc, ici un diagnostic : la transformation de l’humanité est un projet satanique de tentative de destruction des fondements même de l’humanité créé par le Dieu Trinitaire. Ce projet s’appuie sur la folie de l’homme qui désire être « comme dieu ». Cette folie est décrite de manière manifeste au Psaume 2. 2 et 3, qui rapporte que les élites de ce monde se sont liguées et se sont rebellées contre l’Eternel et son Messie, le Christ-Jésus. Ils ont rejeté la Loi Divine qui n’est à leur yeux que contrainte et esclavage, par ces mots : « Brisons leurs liens, et rejetons loin de nous leurs chaînes ».

Face à ce diagnostic : « Comment vivre avec Dieu dans un monde sans Dieu ? Les hommes de notre temps pensent vivre dans une société adulte qui prétend pouvoir construire son histoire elle-même, sans être guidée par un Dieu. Comment vivre la foi en Christ, dans une société qui ne croit plus au Christ ? » Ces questions posées par le pasteur allemand, Dietrich Bonhoeffer, assassiné par les nazis en 1945, sont toujours d’actualité.

Une manière d’y répondre c’est d’une part de faire notre cette exhortation d’Actes 2.40 : « …Sauvez-vous de cette génération perverse ». Le mot grec, ici, est skolias (qui a donné scoliose), donc : « sauvons-nous de cette génération « tordue » !

Et d’autre part, de croire que quelle que soit la situation traversée, l’Église est en mission et qu’elle a pour vocation de s’impliquer dans l’Histoire (avec un grand H) qui est en train de s’écrire. Cette prise de conscience est essentielle pour se mettre en mouvement et participer activement à cette Histoire. Prenons en exemple ce récit rapporté du Moyen-Age. Plusieurs tailleurs de pierres travaillaient côte à côte. Quelqu’un est venu demander à chacun d’eux : « Pourquoi es-tu là, qu’es-tu en train de faire ? Chaque tailleur de pierres avait une bonne raison : Le premier travaillait pour nourrir sa famille ; le second aimait passionnément son métier, le troisième n’était tout simplement pas oisif et ne voulait pas rester sans rien faire etc. Quant au dernier, il répondit : « Moi, je suis en train de bâtir une cathédrale » ! Celui-ci avait une conscience différente, des autres ouvriers, une conscience différente des temps dans lesquels il vivait. Sa vision « transcendait » chacun de ses gestes répétitifs de tailleur de pierres.

Le tailleur de pierre, comme les fils d’Issakar, au temps du Roi David, en 1 Chroniques 12.32, avait la connaissance du discernement des temps.

Le tailleur de pierre, comme David, a, « en son temps, dans son époque, contribué à l’accomplissement du plan de Dieu » Actes 13.36.

Revenir à nos constats de départ : la perte des repaires créationnels et un monde de plus en plus hostile à Dieu et à sa Parole, nous amène à répondre aux questions suivantes :

Allons-nous prendre conscience des temps dans lesquels nous vivons ?

Allons-nous accomplir, pendant notre génération, ce qui est prévu dans le Plan éternel de Dieu ?

Notre mission, notre vocation vont-elles nous pousser à « transcender » notre quotidien ?

Dignes fils et filles de Dieu ! Gardons nos yeux fixés sur la Parole de Dieu et le Seigneur Jésus-Christ qui possède, en toute circonstance, tout pouvoir, toute autorité dans le ciel et sur la terre selon Matthieu 28.18.

Et proclamons à haute voix :

« Père, que Ta Volonté soit faite sur cette terre comme elle est faite dans le ciel »

Voici le lien de la vidéo Youtube correspondant à cet édito :

https://www.youtube.com/watch?v=3zjn2oUkgs4